Colza – Semer dans le sec ou attendre la pluie ?

Colza – Semer dans le sec ou attendre la pluie ?
Les semis de colza ont débuté un peu avant le 15 août et battent leur plein actuellement avec de nombreuses interrogations sur la conduite à tenir compte tenu des sols desséchés, de la chaleur ambiante et de l’absence de perspectives de pluies notables à court terme.
Semer dans le sec ou attendre la pluie ?
L’expérience passée milite clairement pour l’option « semis dans le sec ». Une graine de colza semée dans un sol sec attendra d’être suffisamment imbibée, pour engager son processus de germination. Les études ont montré que le démarrage de ce processus correspond à l’absorption par la graine de 40 % de son poids en eau. Une fois engagé, le processus est irréversible, ce qui peut conduire à un risque de perte à la levée important.
C’est ce risque qui est fréquemment mis en avant pour « rester dans les starting bloc » et ne semer qu’après le retour des pluies. Si le risque de perte à la levée n’est pas nul en semant dans le sec, il convient de le relativiser et de rappeler que l’attitude attentiste consistant à semer après le retour des pluies conduit très régulièrement à des levées hétérogènes.
Semer superficiellement ou profond ?
S’il reste un peu de fraîcheur, il faut impérativement la rechercher et positionner la graine dans cette zone, sans dépasser cependant la profondeur de 5 cm. Au delà de 5 cm, le taux de levée est affecté.
A contrario, semer très superficiellement (2 cm) expose la culture à engager son processus de germination à la faveur de la moindre pluie significative sans garantie qu’elle soit suivie d’autres précipitations suffisantes pour assurer la levée. La profondeur de 3-4 cm apparait donc comme un bon compromis.
Des levées tardives, après la mi-septembre, ne compromettent pas forcément la culture comme le passé l’a prouvé. Elles peuvent cependant exposer les cultures à certains risques supplémentaires (limaces, ravageurs d’automne).